Il doit y avoir des milliers de raisons pour commencer à boire.
Dans mon cas, c'était pour oublier un garçon avec lequel je suis resté 1 an et demi.
La première bouteille que j'ai été m'acheter c'était durant les grandes vacances 2008. Ma mère et mon beau-père en vacances, mes amis aussi. J'étais seule. J'avais du cash et 10 jours avant que ma mère et mon beau-père ne rentrent de vacances. Alors un petit cubi de 5 litres pour se détendre, pourquoi pas. Au départ, ca faisait un bien fou, je me sentais mieux, j'avais plus mal, je me sentais joyeuse.
Les jours ont passés et la bouteille ne partait pas. J'étais bien tous les jours avec de l'alcool dans le sang. Et puis, un matin je me suis réveillée en tremblant, en sachant ce qu'il m'arrivait! Ma première réaction: « Pas moi!!! » J'avais toujours été une anti-alcool, j'avais pas pu tomber dedans, c'était pas possible, je rêvais!???
Ce matin là, j'ai bu du vin et je me suis sentie mieux, je ne tremblais plus.
Départ en cours, j'étais en dernière année d'étude. Parfois à 7h du mat' je tremblais de nouveau et je commandais un verre de vin au café ou j'allais. Ça choquait tous mes amis. J'avais pas l'impression qu'il était trop tôt. Par la suite, je partais avec 37,5 cl de vin blanc dans mon sac. A 9h du mat' la bouteille était vide et je rentrais à la maison pour aller faire des courses et boire. Je me disais d'ailleurs que je repartais en enfer.
Contrairement à beaucoup d'alcoolique, je n'ai jamais nié l'être pour la simple et unique bonne raison que j'avais grandi d'abord avec un père alcoolique et après avec une mère alcoolique. Je savais qu'il y avait un problème. Mon beau-père m'avait d'ailleurs un jour dit: « Tu n'es pas alcoolique parce que tu dis que tu l'es ».
Je me réveillais la nuit pour boire, je n'arrivais plus à être sobre, je ne voulais plus l'être. Je buvais de plus en plus. Je pouvais aller jusqu'à quatre bouteilles de vin blanc par jour. J'ai arrêté ma dernière année d'étude parce que je préférais rester à la maison et boire et puis l'alcool ca fatigue énormément. Sommeil profond trop long et pratiquement plus de sommeil paradoxal, autant dire que le sommeil réparateur je ne connaissais plus. Voilà mes Six premiers mois d'alcoolisme. Mes amis me disaient: « Pourquoi tu n'arrêtes pas, ça ne fait pas longtemps, tu devrais y arriver !» Plus facile à dire qu'à faire. L'alcool se ne sont pas que des tremblements mais aussi des palpitations, le risque de faire des crises d'épilepsie quand on arrête. Le corps qui réclame, toutes les émotions à fleur de peau. J'ai donc choisi de partir en cure en pensant que je m'en sortirais.